Qui sont tous ces gens dévoués qui ont contribué à la construction, à l’aménagement et à la vie de leur nouveau quartier ? D’où leur est venue cette envie de participer ?
L’équipe des rédacteurs du livre.
Plusieurs facteurs ont joué un rôle dans cet élan. En premier lieu, la période d’après-guerre devait être propice à l’enthousiasme. Après la peur, les privations et les mauvaises conditions de logement, la paix retrouvée et les habitations confortables ont pu inciter les nouveaux habitants à mettre la main à la pâte pour rendre leur nouveau quartier encore plus agréable à vivre. L’esprit des Castors n’est sans doute pas étranger à cette envie de construire. L’habitude de l’entraide, du travail en commun dans ce quartier où tout reste à créer peut donner des ailes et faire germer des idées. Par ailleurs, l’arrivée d’un prêtre dynamique et entreprenant a elle aussi contribué à inciter les habitants sans distinction de religion à relever leurs manches (sans jeux de mots) pour s’associer à la création de mouvements pour le bien de tous, et surtout celui des enfants pour qui, jusqu’à présent, rien n’était prévu, l’urgence étant un logement décent. Il faut dire aussi que les loisirs, peu nombreux à cette époque, laissaient plus de temps au travail bénévole.
Cela n’enlève pas, bien sûr, le mérite de tous ces gens dévoués. Ça allait de l’ingénieur qui mettait ses compétences au service de tous au plus modeste, animé de la même générosité. On aimerait tous les citer, ces Pierre, Paul, Georges, Juliette, Elisabeth, Marthe, mais la liste serait trop longue et nous ferions à coup sûr des oublis. Certains ont même œuvré dans l’ombre sans se faire remarquer, il serait très regrettable de faire de la peine à quiconque.
Que cet ouvrage donne l’occasion de remercier ceux qui sont encore parmi nous et ceux qui sont déjà partis mais dont l’esprit est resté dans la cité et grâce à qui Palente ne serait peut-être pas ce qu’il est aujourd’hui. Chacun a mis du sien, des photos, des textes, des plans, des souvenirs, des anecdotes, des petites phrases, tout ce qui est la vie, la vraie Vie. Et si Monsieur Chifflet aimait faire retraite à Palente pour “cultiver plus secrètement les Muses”, nous avons rassemblé les nôtres.
Le voici, enfin, notre livre sur Palente. Prenez le temps de le lire paisiblement parce que c’est d’abord le vôtre. N’oubliez pas votre indulgence pour les manques parfois, les erreurs possibles et les personnes oubliées. Mais sachez que la bonne volonté nous a tous motivés, c’est sûr.